Les NFT à la conquête du marketing 🧗♂️
Comment les NFT créent de nouvelles opportunités créatives pour les marques
🎧 Bosana - des vibes ensoleillées en direct du Congo, en attendant le printemps 🌸
Hello tout le monde,
J’espère que vous allez bien et que vous profitez des rayons du soleil de ces dernières semaines ☀️ Je vous écris ces lignes du haut d’une montagne où j’ai posé mes valises pour quelques temps, histoire de me remettre du Covid qui a fini par m’avoir après 2 ans à passer entre les gouttes 🦠
Pour commencer, trois annonces pour le mois prochain :
La prochaine promotion de Komuno (la formation pour apprendre à créer et faire grandir sa communauté) débute le 7 mars et il reste encore quelques places pour nous rejoindre !
J’ai été invitée par Sendinblue à partager mes conseils pour créer une newsletter qui cartonne 🔥 Ça se passe en ligne, le 23 février, à 16h !
Alex Louapre, mon associé sur le projet Komuno, partage ses conseils pour lancer sa MVC (Minimum Viable Community) lors d’un webinaire le 24 février, de 12h30 à 13h30.
Et en ce qui concerne l’article, ce mois-ci, j’avais envie d’aborder un sujet que j’explore depuis maintenant plusieurs mois et qui fait le buzz dans l’univers marketing : j’ai nommé, les NFT !
Parce qu’on ne va pas se mentir, même si tout le monde en parle, au final, peu de monde comprend concrètement en quoi consistent les fameux jetons non-fongibles.
Il y a mille choses à écrire sur le sujet - alors j’ai décidé de scinder l’article traditionnel en plusieurs morceaux ! Dans cette édition, je vais vous parler du comment, et de ce qu’on peut transformer en NFT (et de ce que vous pouvez en retenir d’un point de vue marketing 💡). Dans la prochaine édition, je vous parlerai du pourquoi, et des acteurs qui se sont rués sur cette nouvelle manne commerciale attrayante…
Bonne lecture !
Noémie
📣 Last call : formation au Community Building 📣
Que vous soyez une marque, un créateur ou une association, créer une communauté peut s’avérer être un levier incroyable de développement. Avec mon associé Alex, Community Builder depuis 7 ans, nous avons conçu Komuno, un programme de 6 semaine à distance, qui mêle théorie et sessions d’atelier en live, pour apprendre à poser les bases, choisir les bons outils, créer les bonnes stratégies et développer le bon mindset pour engager une communauté autour de votre projet !
Nos élèves ont des profils divers : startups en forte croissance, plateformes digitales, associations caritatives, créateurs indépendants… Mais tous ont un point commun : la conviction que le marketing communautaire est le futur de l’Inbound !
Vous nous rejoignez pour la prochaine session ? Rendez-vous ci-dessous pour découvrir le programme !
📣 Alerte webinaire - Créer une newsletter qui cartonne 📣
Vous avez envie de créer votre newsletter mais vous ne savez pas par où commencer ? Vous voulez pimper votre stratégie d’emailing ou améliorer vos résultats sur l’existant ? Rendez-vous en ligne le mercredi 23 février à 16h - on discutera avec Raphaëlle Nanfack, en charge de la com’ et du branding chez Sendinblue, de ce qui fait une bonne stratégie d’emailing en 2022.
📣 Alerte webinaire (bis) - Lancer sa MVC, ou Minimum Viable Community 📣
Quels objectifs et quels KPIs associer à la création de ma communauté ?
Par où commencer, quel outil choisir ?
Comment recruter mes premiers membres et créer de l'engagement au sein de ma communauté ?
Autant de questions que vous vous posez certainement si vous envisagez de lancer une communauté - ou de structurer celle que vous avez déjà créée !
Alexandre Louapre, avec qui j’ai co-fondé Komuno, vous partage ses conseils et ses retours d'expérience après 7 ans à créer et animer des communautés !
Rendez-vous jeudi 24 février à 12h30 pour une bonne dose d’inspiration et de tops
Brain food 🧠
Des signaux faibles (ou forts) révélant les liens complexes entre marques, individus et nouvelles technologies - et l’impact sur nos jobs et nos modes de vie.
🍄 Les champi bientôt ailleurs que dans votre assiette. Le magazine Rolling Stone a dédié un dossier au développement discret (mais rapide) de l’industrie des psychédéliques, de ses applications dans les secteurs de la santé et du bien-être, et des futurs jobs qu’elle peut faire naître.
🌸 Coachella se met aux NFT. Le festival préféré des bobos californiens a cédé à la hype marketing des NFT. Coachella a récemment annoncé la création et la mise aux enchères future de 10 non fungible tokens qui donneront un accès à vie à leurs heureux propriétaires. Les 3 stars du lineup cette année : Harry Styles (sic), Billie Eilish, et Ye (pour ceux qui ont loupé cet épisode, c’est le nouveau nom de Kanye West).
👹 Les facettes toxiques de l’industrie du bien-être. Une analyse brillante du Guardian qui décrypte les débordements des gourous du bien-être sévissant sur Instagram et diffusant des théories complotistes d’extrême droite… Effrayant 😨
🤳 Interdiction de retoucher. Un Membre du Parlement britannique a soumis le mois dernier un projet de loi intéressant : l’obligation pour les influenceurs d’ajouter à leurs photos un label indiquant si elles ont été retouchées - une manière selon lui de lutter contre le mal être ambiant des adolescent.e.s et les idéaux de beauté complètement déconnectés de la réalité.
💻 Walmart s’attaque au Métavers. S’il n’y avait qu’une information à retenir pour se convaincre que le Métavers est en passe de devenir mainstream, ce serait celle-ci : Walmart prépare tranquilement dans son coin la création de sa propre cryptomonnaie, ainsi qu’une panoplie de NFT. Et vous, vous avez déjà créé votre wallet ?
Pause café ☕
Des informations random pour se marrer, se détendre ou s’inspirer
😫 La pire nouvelle de l’année. Accrochez vos ceintures : selon Vice, les GIFs sont complètement passés de mode. Attribut des boomers (parce qu’on ne nous rappellera jamais assez qu’on est vieux maintenant), ils sont délaissés par la GenZ. Grande amatrice de GIFs, je suis bien évidemment effondrée à cette nouvelle ! RIP.
🦹♂️ Les CEOs sont les nouveaux méchants d’Hollywood. Move over, superheros - l’âge d’or des startupers a commencé dans le cinéma. Cet article de Quartz décrypte comment la gloire et la déchéance de founders scandaleux (du type Elizabeth Holmes, Adam Neumann ou Travis Kalanick) est devenu un sujet favori des producteurs.
👵 Et vous, comment se profile votre retraite ? Certainement pas comme celle de Pixie Curtis, serial entrepreneuse multi-millionnaire de 10 ans, qui pourra à priori partir se la couler douce sous les cocotiers pour toujours à… 15 ans.
☀️ Peut-on apprendre à être heureux.se ? Il y a deux ans, Yale mettait en accès gratuit son cours “The Science of Well-Being” sur Coursera - aujourd’hui, le programme est toujours aussi pertinent !
🌟 21 idées pour 2022. Le génie Tim Urban, créateur de Wait But Why (oui ok, je suis fan) a partagé ce thread Twitter de 21 réflexions sur la vie et le monde - attention, ça fait cogiter ! 🧠
Quelques jours avant le réveillon du Nouvel An, en plein dîner, je me suis retrouvée à essayer de pitcher le concept de NFT aux parents septuagénaires d’une amie - autant vous dire que le défi était de taille !
Pour leur expliquer, j’aurais pu ressortir la définition officialisée par le Merriam-Webster’s Collegiate dictionary l’été dernier :
Non-Fungible Token: a unique digital identifier that cannot be copied, substituted, or subdivided, that is recorded in a blockchain and that is used to certify authenticity and ownership (as of a specific digital asset and specific rights relating to it).
Mais bien évidemment, cette définition étant aussi simple à comprendre que les voice notes que mon grand père m’envoie parfois sans faire exprès, j’ai plutôt eu envie de partir sur une explication à ma sauce. Accrochez-vous, on y va 🏎
(Enfin) comprendre ce qu’est un NFT 🤔
L’acronyme NFT désigne donc un non-fungible token, aka jeton non-fongible.
Fongible, un mot que j’ai ainsi découvert en 2021 (mais que j’aurais préféré continuer d’ignorer), “se dit des choses qui se consomment par l'usage et peuvent être remplacées par une chose analogue.”
Autrement dit, quand on n’est pas fongible, on n’est pas remplaçable par une chose analogue. On est donc, en toute logique, unique. Les NFT ne sont en réalité ni plus ni moins que des bouts de code uniques, qui ne peuvent pas être reproduits ou remplacés. Et ces données sont traçables par n’importe qui, en utilisant une blockchain (en général, Ethereum) comme un registre public digital.
Mais l’intérêt de ces jetons, c’est l’usage qui en est fait : étant uniques et traçables, ils sont utilisés pour faire office de “certificats d’authenticité” et soutenir la vente de choses diverses et variées (on parle beaucoup des oeuvres d’art digitales, mais il existe de nombreux cas d’usage pour les NFT que je vous partage plus tard dans cet article !)
Vous n’avez rien compris ? Pas de panique, on passe à l’illustration visuelle.
Prenons l’exemple du projet des NFT “CryptoPunks” qui était plutôt précurseur dans le secteur - une collection de 10,000 petits avatars pixellisés, chacun étant unique (6,039 hommes et 3,840 femmes, je dis ça je dis rien). Les CryptoPunks, ça ressemble à ça :
Et si l’envie vous vient de débourser plusieurs millions de dollars en crypto (les NFT s’achètent généralement en Ethereum, ou via d’autres cryptomonnaies comme le Bitcoin, le Solana…) pour devenir l’heureux.se propriétaire d’un JPEG, voici concrètement à quoi ressemble le NFT (le jeton, ou votre certificat d’authenticité) :
Sur cette capture d’écran, on peut voir le “registre digital” lié au NFT CryptoPunk #704. Dessus, il y a plein d’informations et beaucoup de chiffres et de lettres incompréhensibles, comme :
le numéro du contrat lié au jeton
le numéro de portefeuille du propriétaire du CryptoPunk : 0xb7f7f6c52f2e2fdb1963eab30438024864c313f6
l’historique des transactions liées au Punk
et plein d’autres trucs mais on s’en fout
Tout de suite moins sexy… Mais maintenant, vous avez l’idée ! (Enfin je l’espère)
Et donc, la question naturelle qui arrive quand on a compris cette notion de certificat d’authenticité et d’unicité, c’est : que diable les NFT servent-ils à identifier ?
La réponse, c’est : un sacré paquet de choses, plus ou moins précieuses et plus ou moins utiles. Je m’explique ci-dessous.
Concrètement, que peut-on transformer en NFT ? 💎
Vous avez peut-être déjà vu des projets NFT passer dans votre feed Linkedin ou au gré des internets. Si c’est le cas, vous savez qu’on peut globalement transformer tout et n’importe quoi en NFT (à condition d’en avoir la propriété).
C’est parti, on se fait un tour d’horizon (non exhaustif) de l’univers NFT :
Les digital files 💻
La ceinture blanche des NFT, c’est le fichier digital. En effet, du côté des fichiers digitaux, les opportunités de NFTisation sont pléthore :
Des illustrations 🖼
Les CryptoPunk mentionnés précédemment sont un bon exemple du Niveau 1 de ce que l’on peut faire avec les NFT. Le jeton représente donc le titre de propriété d’un fichier, que son.sa propriétaire peut utiliser comme bon lui semble. Jay Z a par exemple utilisé le sien comme photo de profil Twitter (comme le font la plupart des détenteurs d’avatars NFT).
De la musique 🎶
L’industrie musicale semble aussi commencer à s’intéresser de près aux NFT, et plus particulièrement à la traçabilité offerte par ces derniers. Aujourd’hui, il est possible d’accéder en quelques clics à des milliards de chansons via Spotify ou Deezer, mais les artistes ne touchent qu’une infime part des bénéfices liés à leurs oeuvres. Par ailleurs, les téléchargements illégaux ne font pas avancer le schmilblick.
La plateforme Airnfts compte bien remédier à ce problème. Cette dernière permet aux artistes de transformer leurs albums, EPs, chansons… En NFT, et ainsi d’éviter le traditionnel middle man de l’industrie en permettant aux artistes de garder le contrôle sur leurs créations !
Des tweets et des GIFs 👾
2,9 millions de dollars. C’est le prix auquel ce tweet, le tout premier émis par Jack Dorsey, fondateur de Twitter, a été vendu sous forme de NFT.
C’est là que le concept de NFT prend tout son sens : il m’est possible de copier le tweet et de l’intégrer dans la newsletter The Storyline en toute légalité (enfin j’espère 😅). En revanche, je n’en ai pas la propriété - elle revient à la personne qui avait 3 millions à perdre et qui les a dépensés pour le jeton non-fongible créé par ce bon vieux Jack.
C’est sous le même principe que le fameux GIF du Nyan Cat a été vendu par son créateur pour un peu plus de 500,000$ - le GIF est toujours en circulation, mais sa propriété a été transférée à un acheteur anonyme.
Des tamagotchi nouvelle génération 😻
Les NFT couvrent aussi la propriété de digital files plus complexes que de simples fichiers statiques. Certains projets vont plus loin, et utilisent des leviers comme la gamification autour de leurs tokens 👉 CryptoKitties have entered the chat. (vous avez la blague ?)
Les CryptoKitties, ce sont un peu les tamagotchi des années 2020. Si vous ne savez pas ce qu’est un tamagotchi, je ne peux plus rien pour vous, vous êtes nés trop tard.
Revenons à nos moutons : fin 2017, les CryptoKitties ont agité le monde de la blockchain, créant un véritable engouement autour du concept. L’idée ? Les joueurs peuvent acheter des CryptoKitties à des prix variés (en fonction de la rareté de leurs attributs comme la couleur de leur fourrure, celle de leurs yeux, leur bouche…). Une fois un mâle et une femelle achetés, le joueur paie un petit montant en cryptomonnaie pour faire se reproduire ses deux CryptoKitties (comme l’illustre le visuel tout à fait logique ci-dessous de deux chats produisant un oeuf).
En moins de 30 minutes, l’oeuf éclot et le joueur est désormais propriétaire d’un troisième CryptoKitty - dont la valeur est définie en fonction de ses attributs. Le joueur peut ensuite faire se reproduire, ou revendre ce nouveau Kitty. Et pour ceux.celles d’entre vous qui trouvez ça absurde que des adultes se prennent d’intérêt pour des chats virtuels au regard vitreux, sachez que certains ont gagné des millions sur la plateforme :
les CryptoKitties les moins onéreux peuvent être achetés pour 0,0049 Ethereum, soit 13,27€, comme celui-ci :
les plus chers sur la plateforme atteignent plusieurs centaines de milliers d’Ethereum. Celui ci-dessous par exemple, est disponible pour 190,000 Ethereum, soit 514,449,597€. Non, je ne rigole pas
Si vous avez 40 secondes à perdre, regardez cette vidéo explicative, elle est incroyable et je ne m’en suis toujours pas remise 🍆
💡 Qu’en retenir ?
Les NFT promettent de très naturellement s’intégrer dans l’univers du gaming. Leur unicité est un bon moyen de créer un système de rareté et d’engager les joueurs pour augmenter leurs gains en permanence / d’amasser des tokens en échange de bénéfices - financiers ou non.
Les oeuvres d’art 🎨
Les oeuvres d’art n’ont pas échappé à la folie des NFT, et certains artistes ont même imaginé des systèmes ingénieux et créatifs.
C’est le cas de Damien Hirst, l’artiste britannique plus connu pour sa propension à naturaliser de gros animaux (vaches, requins, moutons…), à les couper en deux et à les exposer dans des musées.
Très controversé dans son approche de l’art (ses oeuvres sont rarement produites par lui-même, mais généralement par son armée d’apprentis), il s’est lancé dans le game des NFT l’an dernier en floutant la limite entre le digital et le physique.
Hirst a ainsi créé 10,000 peintures de pois (après les animaux, il a décidé de copier la queen Yayoi Kusama) ainsi que leur version digitale, chacune associée à un NFT. L’ingénuité (artistique) de son système ? Au bout de 2 mois, les détenteurs du NFT doivent choisir entre détruire leur jeton non-fongible, ou détruire version la physique de l’oeuvre.
💡 Qu’en retenir ?
Les frontières entre NFT et monde physique peuvent donc être gommées de manière plutôt créative…
L’accès à des privilèges 😎
Même si on ne s’appelle pas Damien Hirst, on peut aussi faire des choses sympa, qui vont au-delà de la simple tokenisation d’un fichier digital. En effet, même si les NFT ont commencé à faire parler d’eux en chamboulant le secteur de l’art, de nombreuses autres industries et secteurs (comme la musique, mentionnée précédemment), pourraient bien intégrer les jetons non-fongibles dans leurs pratiques. Voici une sélection de quelques découvertes qui vont dans ce sens :
L’accès à un évènement
Vous avez peut-être déjà croisé Ophélie Duvillard sur Instagram. Entrepreneuse et mannequin, cette dernière communique énormément sur ce réseau, et en particulier sur l’un de ses derniers projets : la création d’un nombre limité de NFT qui donneront accès à leurs détenteurs à l’ensemble des retraites business et des évènements organisés par Ophélie. Au-delà de l’aspect purement évènementiel, la créatrice semble vouloir créer un véritable système de gouvernance hiérarchisée et décentralisée avec les propriétaires de ses NFT, en s’appuyant sur plusieurs piliers qu’elle décrit dans sa newsletter :
“Gouvernance : 1 NFT, 1 vote dans le projet des retraites (le thème? le lieu ? ...) Ce sont des votes "légaux" - cela devient NOTRE PROJET, je n'ai plus tous les pouvoirs, nous avons les pouvoirs.”
“Premium & VIP : Chaque NFT aura des spécificités et accès différents (Ils seront attribués au hasard): exemple, les Druides donneront accès à..., les Sorcières accès à ....”
“Accès : Tous les NFT donnent accès aux retraites, aux évènements & more... (quand tous seront vendus, les retraites et autres events ne seront accessibles que par les détenteurs des NFT)”
💡 Qu’en retenir ?
Que l’on soit une marque ou un créateur, on peut imaginer dépoussiérer le bon vieux programme de fidélité et le remettre au goût du jour grâce aux NFT ! L’idée d’accès à un certain nombre de privilèges, d’avantages, d’outils, ou même d’un pouvoir décisionnaire par le biais de la propriété d’un jeton non-fongible me paraît être une des plus grosses sources de potentiel de ces derniers, d’un point de vue marketing.
L’accès à une communauté ou un club privé 🐵
Bored Ape Yacht Club (BAYC), ça vous dit quelque chose ? En Avril 2021, 10,000 singes humanoïdes ont pris d’assaut les internets, créant un buzz impressionnant et se vendant à prix d’or. À date, le Bored Ape ayant été vendu le plus cher est le #2087, acquis pour la coquette somme de 769 ETH (aka ether, ou ethereum), soit plus de 2 millions de dollars 🤯
Concrètement, à quoi sert la propriété d’un Bored Ape ? C’est non seulement un fort signal social (on y reviendra plus tard) mais aussi l’accès à un cercle très fermé…
Le Bored Ape Yacht Club est un club social très exclusif, dont l’adhésion peut uniquement se faire en possédant un Bored Ape. L’achat du NFT déclenche automatiquement cette adhésion pour l’acheteur.se. Il permet notamment d'accéder à un Discord sur lequel les autres propriétaires - y compris des célébrités (dont Mark Cuban, Neymar, Jimmy Fallon, Paris Hilton, Steve Aoki ou encore Gary Vaynerchuk) - se retrouvent. Pour discuter de quoi ? L’histoire ne le dit pas…
💡 Qu’en retenir ?
La création d’un nombre limité de NFT conditionnant l’accès à une communauté est un double win :
le mécanisme joue sur le principe de rareté, créant ainsi de la désirabilité autour du statut de membre
le nombre limité de Bored Apes (et donc de places) fait mécaniquement gonfler leur valeur, puisque le seul moyen de s’en procurer un est de le racheter aux enchères (Sothebys a d’ailleurs conclu la vente d’une série de 101 Bored Apes pour 24 millions de dollars)
C’est aussi un bon moyen de renforcer le sentiment d’appartenance des membres en créant une aura et une exclusivité autour du membership. 🌟
De la propriété dans le métavers 🪐
Peut-on aller encore plus loin que l’appartenance à une communauté par le biais des NFT ? Oui. Aujourd’hui, on peut même devenir propriétaire grâce aux jetons non-fongibles. Mais attention, on ne parle pas de n’importe quel type de propriété…
L’artiste chinois Huang Heshan a vendu plusieurs centaines de “titres de propriété” NFT pour des maisons virtuelles dans la ville virtuelle TooRichCity (LOL) qu’il a créée.
La plupart de ses clients sont des jeunes citoyens chinois, qui s’empressent par ailleurs d’acheter - au-delà de ce projet artistique - de la propriété immobilière dans le métavers, par l’intermédiaire des deux entreprises leaders du secteur, Decentraland et The Sandbox.
Le métavers est un tout autre sujet que les NFT, et je ne m’y lancerai pas dans cette édition, mais il est profondément lié aux sujets des crypto et de la blockchain.
💡 Qu’en retenir ?
À ce stade, j’avoue que je suis perplexe - j’ai encore du mal à concevoir que l’on puisse vouloir devenir propriétaire d’un bout de terrain digital dans un monde contrôlé par un éditeur de software. Ça me paraît plutôt être un mauvais spin off du film Ready, Player One de Spielberg qu’autre chose. 😵 Mais au-delà de la hype, certains considèrent le métavers comme le futur de la consommation, dans un monde où les boutiques physiques et/ou les ordinateurs n’existeraient plus… Je m’y pencherai plus profondément dans une édition à venir de la newsletter !
Ouvrir de nouveaux use cases marketing grâce aux NFT 🎯
Il est intéressant d’observer que l’amplitude du mouvement NFT est portée par l’utilisation de leviers marketing vieux comme le monde. J’ai nommé, entre autres :
La gamification
La rareté
Le désir d’appartenance
Mais le potentiel des NFTs, c’est que ces leviers sont couplés aux possibilités infinies du digital, et permettent à leurs créateurs de laisser libre cours à leur créativité ! Alors bien sûr, on se retrouve avec des gens qui paient des millions pour la photo d’un caillou.
Mais en parallèle, nous allons probablement assister à la naissance de nouveaux use cases marketing, comme le laissent présager les modèles comme le Bored Ape Yacht Club ou les oeuvres d’art interchangeables de Hirst. Au-delà du bad buzz, y aurait-il un potentiel ultra créatif pour les marques, et une opportunité pour créer de la valeur pour les consommateurs ? Tout reste à écrire, mais c’est un sujet à observer de près 👀
Maintenant que nous avons vu le “quoi” et le “comment”, dans la prochaine édition, je m’attaque au “pourquoi” et au “qui” ! On verra ensemble quelles sont les raisons qui poussent marques et consommateurs à se jeter à corps perdus dans l’univers des NFT et le métavers, mais aussi quelles sont les marques pionnières qui créent de nouveaux cas d’usage marketing autour de ces technologies émergentes.
À très vite !
💎 #45 - Miser sur l'User Generated Content pour un discours plus authentique
Si vous avez suivi les épisodes du podcast l’an dernier, vous avez sûrement remarqué que je me penche de plus en plus souvent sur le rôle de la communauté dans le marketing. L’interview d’Antoine, Sales Team Leader chez Flowbox, regorge d’idées intéressantes sur ce sujet : dans cet épisode de The Storyline, on parle d’User Generated Content (UGC), cette nouvelle stratégie qui consiste pour les marques à réutiliser du contenu de promotion spontanément produit par leurs audiences - le tout, par le bias de leviers plutôt malins 👀
🛍 #46 - Les Digital Native Vertical Brands, grandes gagnantes du e-commerce ?
Viviane Lipskier est une femme plutôt occupée - entre l’écriture d’un livre, la création d’un startup studio et des investissements dans de nombreuses jeunes pousses du luxe et de la mode, elle s’est imposée comme l’une des expertes de référence sur le sujet des Digital Native Vertical Brands (DNVB), ces marques nées en ligne, qui ont su jouer sur les codes du digital pour court-circuiter leurs concurrents traditionnels et gagner des parts de marché rapidement, tout en se développant de manière exponentielle. Dans The Storyline, on a décrypté avec Viviane les secrets de ces surdouées du digital - et les lessons à tirer de leur réussite ! 🚀
Alors, ça vous a plu ?
🌟 Génial • 👍 Bien • 😕 Bof • 🙈 Nuuuul
Si vous avez aimé cette édition et que vous kiffez The Storyline, ce serait un énorme coup de pouce de la partager ou même - soyons fous - d’aller donner 5 étoiles et un commentaire au podcast sur Apple 👉 par ici 👈.
D’ici-là, je vous donne rdv dans un mois pour la prochaine édition !