Ces marques qui ont construit leur communauté avant leur produit 💝
L'approche communautaire : mission suicide ou pari gagnant ?
🎧 Retour en 2012 avec Purity Ring 💍
Hello tout le monde 🤗,
J’espère que vous vous êtes bien remis de votre première semaine de liberté et de terrasses ! Je n’aurais jamais cru être si heureuse de retrouver les bouts de trottoir bondés, les queues interminables pour avoir une place et les pintes hors de prix - comme quoi tout arrive. Cheers 🍻
Avant de nous lancer dans le vif du sujet, je voulais vous partager un petit message que j’ai reçu suite à la newsletter du 11 Mai sur l’infobésité, qui m’a fait chaud au coeur :
“Ca fait du bien de lire une newsletter qui injecte de l'intelligence et de la culture dans le monde chaque jour plus parodique de la tech”
Alors déjà, merci Arthur 💖. Et pensée émue pour mon prof de prépa qui me collait systématiquement des 9 en dissertation de culture générale. Prends-ça, Jean-René Masquelier !
Plus sérieusement, ces sujets me passionnent mais je sais que vous êtes aussi certainement là pour en apprendre plus sur le storytelling et le marketing. Alors si les réflexions un peu plus profondes sur la société et notre rapport à la tech vous intéressent, dites-le moi, ça m’encouragera à y consacrer d’autres contenus !
Et sans plus attendre, le thème de la semaine, ce sont les communautés. Vaste programme, et terme en passe de devenir un peu bullshit, les communautés sont aujourd’hui à la mode. Et pour cause : elles peuvent désormais faire ou défaire la réputation des marques en quelques claquements de doigts (ou plutôt en quelques tweets assassins). Certaines entreprises en ont fait le coeur de leur stratégie, se concentrant à leurs débuts sur leur communauté plutôt que sur leur produit. Leur exemple m’a inspiré cette édition. J’espère qu’elle vous plaira !
Bonne lecture
Noémie
La toolbox 🧰
Des ressources techniques et explicatives pour monter en compétences sur un sujet précis.
10 conseils pour construire une audience. Ce thread Twitter reprend des astuces ultra simples mais pertinentes pour développer une audience engagée.
Brain food 🧠
Des signaux faibles (ou forts) révélant les liens complexes entre marques, individus et nouvelles technologies - et l’impact sur nos jobs et nos modes de vie.
🔒 La tyrannie des algorithmes. J’ai trouvé passionnant cet article qui parle de la précarité du statut des créateurs sur TikTok et de la manière dont ils peuvent être catapultés au sommet ou réduits au quasi-anonymat en quelques jours, du fait des évolutions de l’algorithme de recommandation et des shadow bans.
🇫🇷 Plongeon au coeur de la startup nation. Je ne suis généralement pas fan des podcasts mettant en lumière la scène tech, mais celui-ci a le mérite d’avoir été enregistré par le brillant Azeem Azhar, avec comme invitée Kat Borlongan, pour parler de la place de la French Tech et de ses évolutions !
⚔️ La fin de l’individualisme ? Pas d’article par ici, mais cette réflexion de Sari Azout dont je vous parle tout le temps, qui a énoooooormément résonné avec mes réflexions actuelles : “An undercurrent of both the gig economy and the creator economy is that the individual lifestyle that it spawns ignores the science of human psychology. The creator economy is lonely. The freedom, the flexibility, the likes give us status, but a lingering sadness lurks. I think the next step is a subtler balance between individual freedom and collective responsibility. I don’t have a good name for it, so for argument’s sake, I’ve called it collectivism.”
Pause café ☕
Des informations random pour se marrer, se détendre ou s’inspirer
🧠 Les merveilles de la psychologie cognitive. Quelques astuces simples pour apaiser vos relations au travail (ou avec vos proches). Ma petite préférée : "Saying 'You're right!' instead of 'I know' makes you look less like an asshole and doesn't diminish something someone else may have just found out."
🛬 La fin d’un mythe. Très controversée en Mars 2020 sur Twitter et accusée d’avoir créé une culture de travail toxique au sein de son talk show, Ellen DeGeneres a finalement annoncé qu’elle stopperait The Ellen Show en 2022, après 19 ans d’activité.
Ces marques qui ont construit leur communauté avant leur produit
Croyez-le ou non, les entreprises qui ont d’abord été des communautés ou des groupes d’intérêt sont nombreuses. Puis, à un moment donné de leur développement, leur communauté a atteint une masse critique ou un point d’inflexion suffisant pour les accompagner dans le lancement d’un service ou d’un produit. Et ce, en B2B comme en B2C !
Cette semaine, je vous propose donc de décrypter les bonnes pratiques de 3 belles marques, à vous approprier pour développer votre communauté 💪
Shine : le contenu user-centric et l’entraide
Avant de devenir la banque incontournable des indépendants, la startup Shine a débuté son aventure en créant un groupe Facebook d’entraide dédié aux freelances et aux entrepreneurs, qui compte à date plus de 7,800 membres !
Le but de ce groupe ? Offrir aux indépendants la possibilité de partager leurs galères et de trouver des réponses à leurs questions administratives, fiscales, ou tout simplement liées à l’entrepreneuriat et à la gestion de leur structure.
La bonne pratique à retenir, ici, c’est le fait de mettre son audience systématiquement au coeur de ses préoccupations. Mais aussi, au centre de sa stratégie éditoriale. Lorsque l’on fait un tour du côté du centre de Ressources mis à disposition sur le site de la néo banque, l’ensemble des contenus sont là pour accompagner son persona :
Des fiches Pratiques : une belle manière de répondre aux questions qui taraudent les entrepreneurs (comment déclarer son revenu ? que faire pour optimiser sa trésorerie ? comment réaliser son bilan ? …) tout en boostant le référencement SEO de Shine.
Un simulateur pour connaître son éligibilité au fonds de solidarité
Un site web dédié à la communauté et à ses interrogations, qui prend la forme d’une sorte de Reddit, et sur lequel les utilisateurs peuvent poser leurs questions (et y trouver des réponses, apportées par les autres membres)
💡 Autre contenu malin : la boîte à outils - une sorte de mini Product Hunt présentant les outils indispensables pour les entrepreneurs, classés selon un système de vote (oh tiens, Shine est justement en 3e position 👀)
💡 La bonne pratique à retenir
Bref, vous l’aurez compris, la botte secrète de Shine, dès ses débuts, a été de se mettre au service de son audience, et de profondément comprendre ses enjeux, pour créer du contenu pertinent et utile.
🎧 Estelle Zeliszewski, Content Manager chez Shine, s’était prêtée l’an dernier au jeu des questions pour The Storyline ! Dans l’épisode #4 du podcast, on a discuté toutes les deux de l’importance d’écrire pour sa communauté, et de la stratégie de Shine. Pour écouter l’interview, c’est par ici
Snowball : l’approche collaborative
Snowball, ça vous parle ? La newsletter dédiée aux finances personnelles lancée par Yoann Lopez, ex-CMO de Comet, début 2020, est aujourd’hui devenue une entreprise innovante et ambitieuse (non, je ne suis pas objective et oui, je suis fan).
Début 2020, Yoann, encore en poste chez Comet, décide de partager sa passion pour les finances personnelles au plus grand nombre : la newsletter Snowball voit le jour, avec sa première édition envoyée le mercredi 3 mars. Très vite, la mayonnaise prend et la jauge des inscrits décolle.
À tel point que Yoann se lance dans un sondage auprès de son réseau et de ses abonnés, pour tester leur velléité à payer pour une newsletter encore plus fournie et des ressources supplémentaires.
Un mois et demi plus tard, Snowball Premium fait ses débuts, au prix de 6€/mois ou 60€/an. Mais au-delà d’un simple email rempli de conseils, c’est un véritable écosystème de valeur que Yoann a construit :
En introduisant une forme d’actionnariat dans Snowball (les 200 premiers inscrits à la version payante ont reçu 600 actions snowball, puis du 200ème au 500ème, 300 actions, du 500ème au 1000ème 150 actions, etc…)
En redistribuant les bénéfices : chaque mois, 20 % des revenus de Snowball sont réinvestis
En développant rapidement une plateforme dédiée et tout un tas de features (Whatsapp hebdomadaire avec une revue des actualités envoyé aux abonnés premium, guides et contenus exclusifs…)
Autre aspect intéressant de l’approche de Yoann : le partage systématique des grandes étapes atteintes avec sa communauté sur Linkedin. Une transparence appréciable, qui a contribué à en convaincre plus d’un ! Et les succès de Yoann sont partagés par tous les membres de sa communauté (premium), puisqu’ils en sont aussi les actionnaires…
💡 La bonne pratique à retenir
Du côté de l’approche communautaire, Snowball a tout bon : engager les lecteurs et les rendre acteurs du développement du projet dès les débuts a largement contribué à transformer les membres de la première heure en ambassadeurs ultra investis et motivés !
J’ai eu le plaisir d’interviewer Yoann Lopez, fondateur de Snowball, l’été dernier. On avait à l’époque discuté du lancement de Snowball et du développement des différentes briques de monétisation imaginées par Yoann. Depuis, bien du chemin a été parcouru puisque Snowball, c’est désormais :
💰 151 257€ d'ARR (Annual Recurring Revenue)
❤️ 13 372 abonnés (Premium + Basic)
Et plein d’autres choses incroyables, notamment 13,000€+ récoltés pour une association, l’ouverture du capital de Snowball, l’écriture d’un livre et des NFTs (l’histoire ne dit pas si Yoann dort)
🎧 Mais la constante dans tout ça, ce sont les Snowballers : ceux de la première heure, et ceux qui ont soutenu Yoann dès ses débuts en contribuant financièrement à l’aventure Snowball. Pour écouter l’interview de Yoann dans The Storyline, c’est par ici
Chilowé : le UGC pour alimenter la stratégie de com’
Chez Chilowé, la communauté est une affaire sérieuse… À tel point qu’elle joue un role prédominant dans la stratégie de communication du média dédié à la micro aventure, mais aussi dans l’évolution de son modèle économique !
Partie d’une newsletter envoyée à 50 potes en quête de bons plans de week-end en 2017, Chilowé a vite grandi, fédérant plusieurs milliers de lecteurs, mais aussi 39,000+ followers sur Instagram ! L’engouement autour de ses contenus reconnaissables entre mille, et le soutien de sa communauté, a permis à la marque de se positionner cette année sur le concurrentiel marché des tour opérateurs. Chilowé a en effet annoncé au début du mois le lancement d’une nouvelle offre de mise en relation entre guides et micro-aventuriers. Une nouvelle étape dans la croissance de cette belle marque ! 🏔️
🎧 Ce qui me permet une transition subtile : la semaine dernière, on a discuté avec Pauline Le Vexier, responsable Marketing & Com de Chilowé, de tous ces sujets… Si vous voulez découvrir ses secrets et ses bonnes pratiques en termes de communauté, l’épisode est juste en-dessous 👀👇 Si vous préférez la lecture, nos conversations et les grands apprentissages sont résumés dans cet article.
Dans cet épisode de The Storyline, je vous propose de prendre le vert. Et de faire un petit tour du côté de l’industrie touristique, avec Chilowé et sa responsable Marketing et Communication, Pauline Le Vexier.
Parti d’une newsletter envoyée à un groupe d’amis pour partager des bons plans de tourisme local et responsable, Chilowé est rapidement devenu un média à part entière. Un média qui s’appuie largement sur la stratégie d’UGC (User Generated Content) pour soutenir sa croissance et faire évoluer son offre.
J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Pauline pour découvrir les coulisses du storytelling si reconnaissable qui a fait le succès du média des aventuriers 🏕️
Alors, ça vous a plu ?
🌟 Génial • 👍 Bien • 😕 Bof • 🙈 Nuuuul
Si vous avez aimé cette édition et que vous kiffez The Storyline, ce serait un énorme coup de pouce de la partager ou même - soyons fous - d’aller donner 5 étoiles et un commentaire au podcast sur Apple 👉 par ici 👈.
D’ici-là, je vous donne rdv dans deux semaines pour la prochaine édition !